Keishu TAKEUCHI – Jeune fille en boa de plumes, 1908

Keishu TAKEUCHI (1861-1942)
Jeune fille en boa de plumes

Vendue septembre 2023

Estampe originale de type Kuchi-e (voir ci-dessous)
Illustration du roman « Le Mont Karabitsu »
Date du tirage : 1908
Format chuban : 30 cm x 22 cm (UK646)

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Description

Une estampe originale de Keishu (1861-1942),
nom de famille : Takeuchi

Titre : Jeune fille en boa de plumes

Illustration du roman « Le Mont Karabitsu »
(voir ci-dessous la destination des Kuchi-e)

Date du tirage : 1908

Sceau de l’artiste dans la marge gauche

Etat : Couleurs et traits de contour parfaits. Trace de deux plis horizontaux aplatis, habituels sur un Kuchi-e. Le pli supérieur est invisible, le pli inférieur est à peine marqué.
Excellent état général.

Sujet : La jeune fille semble perdue dans ses pensées. Elle porte un manteau coloré en bleu vif avec un délicat bokashi (dégradé formé par la dilution de l’encre). Sa tenue est accessoirisée d’un boa de plumes de style occidental et de gants de cuir. Mais sa coiffure est de style totalement japonais.
Elle tient à la main un bouquet de branches de prunier en fleurs enveloppé dans du papier.

Format chuban : 30 cm x 22 cm (UK646)

Cette estampe est un Kuchi-e.
 » Kuchi  » signifie bouche et  » e  » image en japonais.
Les Kuchi-e sont des estampes japonaises originales utilisées entre 1895 et 1915 comme frontispice dans les romans ou comme image insérée dans les magazines pour illustrer une nouvelle.

Ils servaient le plus souvent à soutenir le propos d’histoires sentimentales.
Ils étaient conçus pour séduire un lectorat romantique, souvent féminin, et provoquer l’envie d’acheter le magazine ou de lire le livre. Les livres étant chers, ils étaient souvent loués par les marchands.

Selon la taille du livre ou du magazine qu’ils accompagnaient, ils pouvaient être pliés en deux ou en trois, ce qui explique la présence de traces de plis.
La réalisation en est toujours très soignée. Quelquefois sont utilisées des techniques d’impression sophistiquées comme les rehauts de poudre de mica ou le gaufrage.

Les plus grands artistes de l’époque ont dessiné des Kuchi-e. Mis en difficulté par la concurrence de la photographie et de la lithographie, les artistes de l’estampe trouvent une nouvelle source de revenus en travaillant pour la presse littéraire et les éditeurs de livres illustrés.

Les Kuchi-e renouvellent le genre du portrait féminin. Ils sont emblématiques du style des années 1900 au Japon. Ils ont le charme des dessins anciens avec une touche de modernité qui permet de les identifier.
Ils ont disparu dans les années 20, remplacés par des images produites par impression mécanique.

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