HIROSHIGE, Le jardin de pruniers de Kamata , 100 vues d’Edo

HIROSHIGE (1797-1858)

Vendue décembre 2022

Série “100 vues d’Edo”
Le jardin de pruniers de Kamata
Sous-série du printemps

Planche n° 27 de la série

Editeur Unsodo (Kyoto)

Edition prestige commémorative réalisée en honneur du 200ème anniversaire de la naissance d’Hiroshige
Bois gravés en 1998

Format oban : 37 cm x 25,5 cm (Réf. : HG173)

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Voir la description détaillée ci-dessous.

 

UGS : HG173 Catégories : ,

Description

Une estampe d’HIROSHIGE (1797-1858), Nom de famille : Utagawa

Titre : Le jardin de pruniers de Kamata (Kamata no umezono)

Série : 100 vues d’Edo (Meisho Edo Hyakkei)

Sous-série du printemps, Planche n° 27 de la série

Réédition commémorative en l’honneur du 200ème anniversaire de la naissance d’Hiroshige

Date de la gravure des bois : 1998

Editeur actuel : UNSODO (Kyoto) (Timbre de l’éditeur en creux dans la marge de gauche)

Mention dans la marge de gauche : “d’après un tirage original du Musée Edo à Tokyo” (Edo Tokyo Hakubutsukan)

Date du premier tirage : 2ème mois de 1857 (cachets ronds des censeurs dans la marge de gauche)

Dates de première édition de la série : 1856-1858

Editeur d’origine : Uoya Eikichi

Etat : Léger gondolement avec plis le long de la marge inférieure (Voir l’image, le prix en tient compte). Bon état général.

Format oban : 37 cm x 25,5 cm (Réf. : HG173)

Sujet : Le jardin de Kamata était un jardin privé mais ouvert à tous. Le propriétaire avait permis l’installation de maisons de thé et de  boutiques.
Un palanquin, le véhicule de voyage de la bourgeoisie et de la noblesse, est visible au 1er plan  à droite.
La route du Tokaido qui reliait Tokyo et Kyoto était proche de ce site. Le jardin était renommé pour la beauté de ses cerisiers au printemps et de nombreux voyageurs s’y arrêtaient pour se reposer dans cet environnement idyllique.
Hiroshige a placé comme à diverses reprises dans cette série, un motif , tronqué ici, au premier plan pour accentuer l’impression de perspective. C’est une immense innovation dans la composition des sujets de l’estampe pour cette époque.

Cette estampe provient d’une édition commémorative des “100 vues d’Edo” d’Hiroshige initiée par l’Association des Artisans d’Art de l’Estampe de la Ville de Tokyo et supervisée par le Musée Edo-Tokyo.

Le projet
En 1997, l’Association des Artisans d’Art de l’Estampe de la Ville de Tokyo élabore le projet d’une réimpression d’estampes d’Hiroshige afin de :
– commémorer le 200ème anniversaire de sa naissance,
– laisser une trace ultime des savoir-faire virtuoses des artisans graveurs et imprimeurs de l’estampe japonaise encore actifs à la fin du XXème siècle.

Le contexte
Les estampes Ukiyo-e incarnent la culture japonaise depuis le XVIIème siècle.
La gravure sur bois resta, jusqu’au milieu du XIXe siècle, le seul procédé d’impression au Japon.
Elle atteindra, pour cette raison, une perfection jamais égalée dans le reste du monde.

Le constat
A la fin du XXème siècle, l’Association des Artisans d’Art de l’Estampe de la Ville de Tokyo fit le constat suivant : la génération d’artisans dépositaires de compétences exceptionnelles liées à la gravure des bois et à l’impression des estampes était en train de disparaitre sans espoir de renouvellement.

Peu de successeurs à ces artisans d’élite n’étaient formés par les éditeurs donc peu étaient en mesure de prendre la relève. L’absence de vocation chez les jeunes Japonais pour s’emparer de ces métiers difficiles en était responsable.

La réalisation
Aussi en 1997, pour le 200ème anniversaire de la naissance d’Hiroshige, un projet de réimpression de ses 2 plus grandes séries “Les 100 vues d’Edo” et “Les 53 relais du Tokaido” est lancé par l’association.
Le but est de laisser un témoignage de savoir-faire exceptionnels avant que les artisans en activité ne prennent leur retraite.

En 1998, les meilleurs artisans japonais débutent la gravure et le tirage des “100 vues d’Edo”. Il leur faudra 6 ans pour venir à bout de la réédition des 120 estampes de la série.

Des artisans travaillant pour l’éditeur Unsodo, membre de l’association, ont ainsi collaboré à cette entreprise.

L’appropriation du modèle
La dimension des estampes est identique à celle de la première édition originale dessinée par Hiroshige et imprimée en 1856-1858. C’est cette édition, conservée au Musée Edo-Tokyo, qui a servi de modèle à la réédition.
Elle a été d’abord mise à la disposition des artisans par le musée pour qu’ils élaborent les dessins préparatoires.

La supervision
Puis les conservateurs du musée ont supervisé la gravure et le tirage des estampes afin d’assurer une totale conformité avec les estampes originales.

Unsodo est une maison d’édition située à Kyoto. Fondée en 1891 pour publier des livres de motifs imprimés destinés aux artisans d’art, elle est toujours active et spécialisée dans la production d’estampes japonaises. Elle est dirigée depuis 3 générations par la famille Yamada.

En matière d’estampes anciennes, Unsodo est spécialisé dans la réédition des œuvres d’Hiroshige et d’Hokusai. L’éditeur réalise dans ce domaine des tirages de grande qualité.
L’exposition sur Hokusai au Grand Palais à Paris d’octobre 2014 à janvier 2015 présentait un des 15 volumes de la Manga d’Hokusai réédité par Unsodo dans les années 90 en introduction de l’exposition.

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